Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le Papillon d’Art
Le Papillon d’Art
  • Ici on parle d'Art de manière générale (en fait, on parle surtout d'histoire de l'art, de technique artistique, on retrouve des interviews de peintres, des créations, des vidéos de dessin, des anecdotes). Bref, on parle d'Art de manière ludique.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Archives
Derniers commentaires
23 janvier 2017

Drama interview, René Magritte

l'interview est écoutable a cette adresse : https://drive.google.com/open?id=0B2o1ZZXpRBBFdGQ5VHVZNnl5dVU

5 ’ 2 444 / 3 444 8 / 77 88 ‘ 88 66 33 / 888 444 3 33 666/ 3 8 2 444 8 / 3 444 7777 7 666 / 7777 88 777 / 999 666 88 8 88 22 33 / , / 2 12 12 33 9999 / 999 / 99 666 444 777

Je reçois aujourd’hui un peintre du XXème siècle, exclusivement belge, que vous connaissez certainement pour ses tableaux complètements perchés peu conventionnels, le maitre du surréalisme, bref,  René Magritte. 

 Roger : Bonjour, et merci d’être venu.

Pour être honnête, je connais bien vos tableaux mais pas vraiment votre carrière. Est ce que vous pourriez nous raconter brièvement votre vie d’artiste ?

Magritte : déjà c’est avec plaisir que je suis là.

Je suis né en 1898 et j’ai commencé les cours de dessin en 1910 à Châtelet auprès de Maitre Defouin (en Belgique). Ma mère était créatrice de chapeaux, mes parents étaient donc déjà un peu ouverts à l’art. J’ai commencé par des œuvres impressionnistes car c’était le mouvement à la mode à l’époque.

 

Roger : on peut rappeler que l’impressionnisme est unmouvement français, consistant a peindre principalement des paysages avec de petites touches de peintures et de nombreuses nuances de couleur. On peut citer par exemples des artistes comme Cézanne, Morisot ou Renoir.

Magritte : exactement. J’ai continué mes études à l’Académie Royale des Beaux Arts de Bruxelles jusqu’en 1918 puis je travaille dans des ateliers pour achever ma formation et commencer à vivre. Grace aux relations que je me fais, je peux commencer à exposer mes toiles dans des galeries (à partir de 1920). Après ça, j’enchaine les petits boulots, en tant qu’assistant, ou illustrateurs pour différents ateliers.

 

Roger : il y a deux mouvements qui ont particulièrement marqué votre façon de créer, d’abord le mouvement « dada » puis un peu plus tard le surréalisme. Vous pouvez nous en dire plus ?

Magritte : D’abord le « dada ». C’est un mouvement intellectuel artistique, qui consiste en une remise en cause de toutes les conventions intellectuelles (que ce soit conventions culturelles, politiques ou religieuse). Ce mouvement a permis un renouveau du monde de la culture, et c’est notamment ce qui a inspiré les mouvements de ce qu’on appelle aujourd’hui l’art contemporain et moderne. J’ai commencé à rejoindre ce mouvement vers l’âge de 25 ans, un peu influencé par mes fréquentations de l’époque, mais aussi par ce que ça correspondait à ma façon de penser. C’est la pertinence de l’idée, l’élégance de la pensée et l’impertinence de l’âme. Je n’ai jamais été un grand conformisme (je crois que c’est pour ça d’ailleurs que je suis artiste).

Ensuite à mon arrivée a Paris, j’ai découvert le mouvement surréaliste, qui commençait a être lancé par, Dali, Breton, et d’autres. C’était une révélation, la forme d’expression qui m’a permis de mettre en place mes idées dadaïstes. J’ai continué à peindre de plus en plus en utilisant ce style, mais mes peintures était de facture « très scolaire » et pas très intéressante d’un point de vue technique, mais leur signification elle, permettait de donner à l’œuvre tout son intérêt.

 

Roger : Une grande partie de votre public se pose la question. Quel est le message caché derrière votre célèbre tableau « Ceci n’est pas une pipe ». Est ce que vous pouvez nous expliquer la réflexion derrière ce message ?

Magritte : Le tableau s’appel en réalité « la trahison des images ». Je l’ai peint en 1929 et le message de cette œuvre n’est qu’un simple jeu sur les mots. Si le sujet du tableau est bien une pipe, vous n’allez pas pouvoir l’utiliser comme elle doit l’être à la base. Vous ne pouvez pas la toucher, l’utiliser, bref, ce n’est qu’une image peinte sur une toile, même si représentée de la manière la plus réaliste possible si j’avais écrit : « ceci est une pipe », ça aurait été un mensonge. Je pose au  final la question « est ce qu’il faut croire ce qu’on vois ? Est ce que par ce qu’on le représente, l’objet devient réel ? ».

 

Roger : En parlant de vos tableaux, la plupart des critiques artistique s’entendent sur le fait que vous utilisez différents objets « fétiches » (comme par exemple le grelot) qui revienne de manière récurrente. Est ce que ce sont des objets qui viennent de votre vie ?

Magritte : je n’en sait rien et je suis contre réfléchir là dessus. Je ne trouve pas pertinent d’analyser mes œuvres, surtout en fonction de mes choix de vie. J’aime que mon public analyse mes œuvres sans prendre en compte l’histoire de l’artiste mais d’en chercher le sens dans leur culture.

 

Roger : et pour en finir avec votre histoire ?

Magritte : Le reste de ma vie est assez banal. Je travaillait dans des journaux spécialisés ou alors pour des boites de pub, mais rien de très gratifiant (un travail alimentaire en soi). Mais des expositions sur mon travail ouvraient de plus en plus, et à mon retour en Belgique, j’ai fondé un groupe de surréalistes (avec des artistes comme Scutenaire, Irène Hamoir, Paul Nougé et Paul Colinet). Je finit ma vie à l’été 1967. J’ai été marié avant de commencer ma carrière, et n’ayant pas d’enfant, c’est ma femme (qui m’a toujours soutenu) et mes amis proches qui s’occuperons de mon héritage.

 

Roger : c’est le moment de la question un peu « rituel » de cet interview

J’ai découvert que vous aviez eu votre tête sur un billet de la monnaie belge, ce qui signifie que vous êtes quand même un peu populaire aujourd’hui, est ce que vous vous attendiez à une telle renommé ?

Magritte : J’ai commencé très jeune et je ne pensais pas en faire mon métier. Mais quand je suis parti de chez moi c’est la seule chose que je savais faire. Un grand nombre de peintres ont réussi (au moins post mortem,) je ne vais pas en faire la liste ici.

Comme je l’ai dit, ma peinture invite à réfléchir et je vois que ça marche plutôt bien donc j’en suis très content.

Je sais que j’étais très attaché à la façon dont je voulais voir mes toiles exposées (dans des endroit faiblement éclairé, avec un nombre réduit de visiteur, car j’ai beaucoup travailler sur la lumière dans mes tableaux). J’était déjà très connu en Belgique, mais je ne m’attendais pas à ce que cette notoriété devienne mondiale, surtout après ma mort. Mais la magie de l’art c’est que les œuvres et leurs idées perdurent, même après la disparition de leur créateur.

 

Roger : écoutez nous arrivons à la fin, c’était un honneur de vous recevoir, est ce que vous accepteriez de me dédicacer cet article ?

Magritte : Mais avec plaisir…

Publicité
Commentaires
Le Papillon d’Art
Publicité
Albums Photos
Visiteurs
Depuis la création 26 135
Publicité