Le Graph, l’art de la rue
On en a déjà parlé dans l’article sur le street art, mais sans réellement définir ce que c’était.
Historique
On estime que le graph existent depuis la Grèce antique ainsi qu'à l'Empire romain. Il peut aller de simples marques de griffures à des peintures élaborées sur les murs. L’apparition de la peinture aérosol et des marqueurs dans les temps moderne permet de faire évoluer le style.
C’est dans le métro de New York, aux Etats-Unis (vers 1970) que le graph connaît son apogée. Il débute tout d’abord sous forme de tags ou de signatures puis prend une ampleur énorme.
Beaucoup de personnes confondent le graph et le tag. Le grapheur va étudier les supports ainsi que le matériel pour réaliser ses fresqu
es et se faire connaître de tous. De l’entrainement s’impose pour devenir un bon grapheur. C'est un logo plus qu'une écriture. Au contraire le tagueu
r va juste poser sa signature pour marquer son territoire et son existence. En général, le tagueur signera juste pour faire le hors la loi. Le tag est accessible à chaque individu à l’aide d’un marqueur, ou d’une bombe aérosol.
Matériel et couts
Les grapheurs choisissent leurs supports en fonction de leurs moyens : une bombe de 400 ml (le plus utilisé) coûte en moyenne 3.90 euros sans compter le reste du matériel (pochoirs, masques…). Les grapheurs utilisent notamment les murs (zones industriels, entrepôts, voies de chemin de fer), les trains, les bus et le métro comme support. Il existe de nombreuses technique de graph, (pochoirs, bombes, marqueurs…) mais cette forme d'art est toujours en évolution.
Le Message
Parfois, le graph est employé pour communiquer un message politique et social mais il permet également aux grapheurs de marquer leurs territoires et de se faire connaître. Les artistes font des graff pour montrer qu’ils sont présents.
Néanmoins, certaines personnes voient cet art comme un acte de vandalisme signifiant une rébellion
Cet art contemporain vise à toucher le plus grand nombre de personnes et c'est en restant dans la rue qu'il le fera.
Le graffiti s’est affirmé de plus en plus avec le temps et est devenu un art reconnu.
Les risques et les peines
Le graffiti, lorsqu'il n’est pas fait sur un support autorisé, constitue un acte illégal qui est condamné par la loi et le droit pénal français, car il est considéré comme une « destruction, une dégradation ou une détérioration volontaire d'un bien appartenant à autrui ». En gros, un acte de vandalisme…
Par ailleurs, la teneur des inscriptions (menaces de mort, incitation à la haine raciale, diffamation, etc.) constitue un délit en soi.
Il est puni par des amendes pouvant s'élever de 1 500 à 30 000 euros, des peines de travail d'intérêt général, voire au pire des cas, l’emprisonnement. De plus, les œuvres des grapheurs sont supprimées au fur et à mesure afin de les décourager. Pourtant, de plus en plus de municipalités commencent à autoriser et mettre à disposition des espaces (zones abandonnés) pour que les grapheurs puissent s’exprimer librement et légalement.
L’artiste Mr Chat a fait récemment polémique en étant condamné à 3 mois de prison a cause d’un de ses graph. Il a échappé a cette peine, mais à quand même du payer 500€ d’amende et une peine d’intérêt général pour effacer son graph.